La gravure au burin
La technique du burin peut paraître rudimentaire aux vues des moyens utilisés, paradoxalement c’est l’une des disciplines les plus fastidieuses de la gravure. Elle requiert de la part du buriniste une grande maîtrise du dessin, beaucoup de dextérité dans le maniement de son outil, une grande concentration, de la patience et une bonne vue. Lorsqu’on observe les gravures anciennes, on est ébahi devant l’incroyable virtuosité des vieux maîtres dans la justesse et la souplesse de leur trait autant que dans leur hachurage et leurs modelés.
Pour ce qui est de l’aspect technique; le burin est utilisé principalement par les graveurs qui travaillent en taille douce, mais il est aussi utilisé pour travailler le bois dans la technique de la gravure en taille d’épargne. Un burin consiste en une lame en acier trempé emmanchée dans une poignée arrondie appelée champignon. Le bout du burin, très tranchant, est taillé en biseau, celui-ci s’oppose à une pénétration trop profonde de la pointe dans le métal. On le tient le plus souvent à un angle de 30° par rapport au support. L’index et le majeur guident la lame tandis que la poignée se trouve au creux de la paume. Il existe de nombreuses formes de burins, certains sont de section carrée, triangulaire ou losangée avec des angles de différentes valeurs, ou même ellipsoïdales.